Colloque bioart et éthique

Colloque bioart et éthique
Photo Dan-Cristian Pădureț

Le Centre d’éthique contemporaine de Montpellier organise un événement international autour de l’éthique et du bioart.

Colloque international éthique et bioart

29 et 30 novembre 2016 à Montpellier, France

Musée Fabre, Montpellier, France

For the English version, see below 


Avec la participation de Marta de Menezes, Eduardo Kac, Elena Giulia Rossi, Manuela de Barros, Lia Giraud

En 2001-03, Beatriz da Costa et le Critical Art Ensemble réalisent l’œuvre « Transgenic Bacteria Release Machine », une installation qui appelle à la participation du spectateur au moyen d’un bouton rouge. Si quelqu’un appuie sur ce bouton, alors un bras robotisé ouvre aléatoirement une des dix boîtes de petri, chacune contenant une culture bactérienne. Une seule de dix boîtes contient une culture transgénique d’E. coli. En conséquence, àchaque fois que quelqu’un active le mécanisme, il risque de libérer un organisme génétiquement modifié dans l’exposition. On peut observer, à partir de cet exemple, que la question de la relation entre la pratique artistique et l’éthique joue un rôle majeur dans le bioart. Par contre, cette relation reste souvent indéfinie et floue. Quelle est exactement la place de l’éthique dans le bioart ? Y a-t-il une démarche éthique qui accompagne la démarche bioartistique ? En faut-il une ? Est-ce que le bioartiste prend en compte des contraintes éthiques lors de la création d’une bioœuvre ? De plus, un changement s’installe-t-il dans la relation entre le spectateur et la bioœuvre et, a fortiori, entre l’artiste et son œuvre, du fait de la dimension biologique de l’œuvre ? À ce sujet, peut-on parler d’une nouvelle éthique de la relation spectateur-œuvre ?

L’objectif de ce colloque international est d’encourager la réflexion autour de ces questions, à travers un débat interdisciplinaire.

Les communications seront d’une durée de 15 minutes afin d’allouer une période de discussion et de questions de 15 minutes. Elles peuvent être en français ou en anglais.

Ce colloque a vocation à rassembler diverses catégories d’acteurs: des chercheurs– philosophes, biologistes, anthropologues, sociologues, historiens -mais aussi des artistes, des conservateurs de musée, des critiques d’art pour actualiser et faire évoluer l’état des connaissances sur les pratiques autour du bioart en suivant les questions proposées.

English version

From 2001 to 2003, Beatriz da Costa and the Critical Art Ensemble developed the artwork “Transgenic Bacteria Release Machine”, an exhibition which called for direct participation from the audience. By activating a red power button, a robotic arm opened one of ten petri dishes which contained a bacteria culture. One of those dishes contained a transgenic culture of e-coli. As a result, each time that a spectator activated the mechanism, he ran the risk of releasing a genetically modified organism into the air. This example clearly illustrates that the relation between artistic practice and ethics plays a pivotal role in bioart. This relation is still often undefined and vague. Where is the place of ethics in bioart? Does the ethical questioning go along with the artistic creation process? Should it be so? Do bioartists take into consideration ethical constraints when creating their artworks? Does the biological specificity of such artworks produce a shift in the relation between the spectator and the artwork and, even more so, between the artists and their artworks? With this in mind, is it possible to identify a new ethics in the relation between audience and artwork?

The aim of this international conference is to debate these questions via an interdisciplinary approach.

Presentations will last 15 minutes + 15 minutes for discussion and questions. Presentations can be either in French or in English.

This conference is open to philosophers, biologists, anthropologists, sociologists, historians, artists, museum curators, art critics, etc.

Organisateurs :

Pascal Nouvel; Paolo Stellino; Guillaume Bagnolini; Rémi Lacombe; Nadia El Eter

Projet financé par la Fondation Maison des Sciences de l’Homme (FMSH)